Au Québec, résidents permanents comme temporaires peuvent travailler à leur compte grâce au statut de travailleur autonome. Seules conditions : ne pas disposer d’un visa jeunes professionnels et être majeur. Remplissez-vous ces critères ? Si oui, il se peut que Le Grand Nord Blanc devienne votre eldorado financier…
Qu’est-ce qu’un travailleur autonome ?
Un travailleur autonome est un professionnel qui exerce à son compte. Libre de fixer ses tarifs et de choisir ses clients, le travailleur autonome doit néanmoins tenir des registres permettant de vérifier revenus et dépenses et les conserver pour un minimum de 6 ans.
Au Canada, une façon de se mettre à son compte est de créer une Entreprise individuelle (EI). Exonérée de taxes (taxe sur les produits et services (TPS) la taxe de vente du Québec (TVQ)) si votre chiffre d’affaires est en dessous de 30 000 $/an, l’EI n’est cependant pas exempte d’inconvénients. Avant de vous lancer, prenez le temps de peser le pour et le contre.
Quels avantages y a-t-il à devenir travailleur autonome au Canada ?
Il faut préciser que le travailleur et l’entreprise individuelle sont indissociables l’un de l’autre. Néanmoins, même si l’EI n’est pas immatriculée au Registre des entreprises, elle permet au professionnel d’engager d’autres prestataires de service. Et ce n’est que le premier de ses avantages d’après le site de du cabinet de Comptabilité SOS Entrepreneurs au Québec :
- La possibilité de devenir son propre patron.
- La création et la gestion sont extrêmement simples.
- Nul besoin d’immatriculer l’EI si le nom enregistré est celui du travailleur autonome.
- Exonération fiscale quand le chiffre d’affaires annuel n’atteint pas 30 000 $ (TPS et TVQ).
- Possibilité de faire passer les frais d’exploitation en tant qu’impôt personnel.
- Possibilité de solliciter des crédits d’impôts pour particuliers.
Quels sont les risques liés au statut de travailleur autonome au Canada ?
Le plus gros inconvénient de ce statut est que l’entrepreneur est responsable de façon illimitée des pertes, revenus et actions de son entreprise. En d’autres termes, si l’EI est endettée, cela signifie que la justice peut saisir les biens du travailleur pour récupérer les fonds.
Attention… En tant que travailleur autonome au Canada, chaque action engage votre responsabilité personnelle. Surtout, ne l’oubliez pas.
Par ailleurs, l’EI n’octroie pas les avantages salariaux standards (protection sociale, retraite, assurance, etc…). Et dans le cas où le professionnel a des revenus élevés, elle devient désavantageuse.
Quel est le quotidien d’un travailleur autonome au Canada ?
Grâce à ce statut, vous bénéficiez d’une liberté absolue. Libre à vous de travailler à temps plein ou à temps partiel, de bosser depuis un bureau ou depuis chez vous. De même, vous avez la possibilité de travailler pour des entreprises comme des particuliers. Et logiquement, vous seul fixez vos tarifs.
Concernant la facturation, elle a été simplifiée au maximum. Pour être valable, vos factures doivent mentionner :
- votre nom et prénom (ou nom de l’entreprise), votre numéro de téléphone, votre adresse et votre Numéro d’assurance sociale (NAS) ;
- une date ainsi qu’un numéro de facture;
- les informations de contact du client ainsi que la description du travail effectué et le prix payé.
Pensez aussi à garder les reçus pour déduire ces frais au moment de régler vos impôts.